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Avenue Livingstone
Aucun bien de ce lieu n'est repris à l'inventaire
Dotée d'un terre-plein central planté d'arbres, l'avenue Livingstone relie la rue Joseph II et la chaussée d'Etterbeek, qu'elle prolonge, au square Marie-Louise. Elle est traversée par la rue Stevin.
L'avenue est créée suivant le plan d'aménagement du quartier Nord-Est, dessiné par l'architecte Gédéon Bordiau et approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875. Elle est établie sur l'assiette d'une partie de l'ancestrale chaussée d'Etterbeek.
Cette dernière est à l'origine un chemin de terre épousant le tracé sinueux de la vallée du Maelbeek, entre Etterbeek et Saint-Josse-ten-Noode. Destiné à desservir les moulins domaniaux (Bulletin communal, 1861, t. I, p. 163), il longe les différents plans d'eau, dont le grand étang de Saint-Josse, sur sa partie occidentale. En 1721, les habitants des hameaux de Saint-Josse et d'Etterbeek proposent de contribuer à la transformation du chemin en route pavée. La chaussée d'Etterbeek est ainsi créée quatre ans plus tard (Bulletin communal,1861, t. I, p. 164). Son tracé est rectifié et plusieurs étangs sont comblés (DELIENS, P., 1982, p. 34). Au cours du temps, l'artère se bâtit d'habitations modestes et d'estaminets. Par l'arrêté royal du 06.12.1852, l'alignement de cette route de l'État est fixé uniformément à douze mètres de large (Bulletin communal, 1903, t. I, p. 143).
Sur son plan du quartier adopté en 1875, Bordiau scinde l'artère en différents tronçons portant respectivement les noms de rue de la Pacification, square Marie-Louise et avenue Livingstone. En 1881, cette dernière ayant gardé le statut de route d'État, les frais d'aménagement de la voirie sont répartis entre la Ville et l'État : la première se charge des remblais nécessaires aux déplacement, élargissement et exhaussement de l'artère, tandis que le second effectue son pavage (Bulletin communal, 1881, t. II, p. 381). Le terre-plein central est aménagé vers 1883. Enfin, suivant l'arrêté royal du 25.09.1903 (AVB/TP 75471), l'alignement du tronçon situé entre les rues Stevin et Joseph II est modifié, avec création d'un pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. à l'angle de cette dernière, côté pair.
Tout comme bon nombre d'artères du quartier, la rue porte le nom d'un personnage historique. Adoptée par arrêtés du Collège de la Ville de Bruxelles des 14.04 et 15.05.1877, sa dénomination rend hommage au célèbre missionnaire et explorateur écossais qui donna son nom à une ville de Zambie.
L'artère est bâtie, à l'origine, de maisons de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. ou d'inspiration néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., conçues pour la plupart entre 1884 et 1901. Depuis les années 1950, elle a fait l'objet de nombreuses modifications qui l'ont privée de son homogénéité.

Le premier tronçon côté pair est aujourd'hui occupé par l'imposant siège des Assurances Populaires, conçu par les architectes Raoul J. Brunswyck et Odon Wathelet en 1974. Les abords du complexe sont réaménagés selon les plans du bureau d'architecture Groep Planning de 1991, qui établit notamment un café à l'angle de la rue Joseph II. C'est le même bureau qui conçoit, en 1989-1990, les extensions du siège des Assurances dans la seconde moitié de l'îlot, côté rue Philippe le Bon.

À l'emplacement du complexe de Brunswyck et Wathelet s'étendaient à l'origine les bâtiments de la Brasserie Saint-Joseph, propriété de J. F. Van Volxem.

D'allure néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., ils sont conçus pour la plupart avant 1866. En 1910, la partie de la brasserie située à l'angle de la rue Stevin cède la place à un ensemble de trois maisons, celle d'angle ornée d'une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles., conçu par l'architecte Henri Godsdeel.

À leur gauche, une autre aile de la brasserie avait déjà cédé la place, en 1896, à une habitation de l'architecte Édouard Elle. Remplaçant la brasserie, le manège du Tattersall s'installe à une époque indéterminée dans l'îlot (DELIENS, P., 1982, p. 71), lui-même remplacé, dans l'entre-deux-guerres, par un garage portant le même nom. Ce garage occupait une bonne part de l'îlot, dont une large parcelle à front de l'avenue Livingstone ainsi qu'une longue bande de terrain allant de la rue Joseph II à la rue Stevin.

Côté impair, le premier tronçon de l'avenue a fait l'objet, vers 2000, d'une opération de façadisme. Elle succède à deux projets de 1986 et 1987, restés sans suite, qui prévoyaient la démolition de tout l'ensemble et la construction d'un complexe hôtelier d'inspiration postmoderneLe style postmoderne (à partir de 1980 environ) est un courant architectural né en réaction au modernisme, remettant au goût du jour certaines formes ornementales issues de l’architecture du passé (classicisme, Art Déco, etc.).. Entre deux nouveaux immeubles d'angle, subsistent les façades de huit maisons, cinq éclectiquesStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., les nos 5 à 13, conçues en ensemble en 1898 par l'architecte Émile Dewé pour son propre compte, et trois d'inspiration néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., les nos 15-17, 19-21 et 23-25, dessinées en 1897 par l'architecte J. Naert.

Dans le second tronçon côté pair, deux maisons ont été remplacées par des immeubles à appartements de 1952 (no 24) et 1959 (no 26). Côté impair, le no 33 est conçu en 1928 comme annexe à la maison formant l'angle avec le square (voir no 79 square Marie-Louise).
L'avenue est créée suivant le plan d'aménagement du quartier Nord-Est, dessiné par l'architecte Gédéon Bordiau et approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875. Elle est établie sur l'assiette d'une partie de l'ancestrale chaussée d'Etterbeek.
Cette dernière est à l'origine un chemin de terre épousant le tracé sinueux de la vallée du Maelbeek, entre Etterbeek et Saint-Josse-ten-Noode. Destiné à desservir les moulins domaniaux (Bulletin communal, 1861, t. I, p. 163), il longe les différents plans d'eau, dont le grand étang de Saint-Josse, sur sa partie occidentale. En 1721, les habitants des hameaux de Saint-Josse et d'Etterbeek proposent de contribuer à la transformation du chemin en route pavée. La chaussée d'Etterbeek est ainsi créée quatre ans plus tard (Bulletin communal,1861, t. I, p. 164). Son tracé est rectifié et plusieurs étangs sont comblés (DELIENS, P., 1982, p. 34). Au cours du temps, l'artère se bâtit d'habitations modestes et d'estaminets. Par l'arrêté royal du 06.12.1852, l'alignement de cette route de l'État est fixé uniformément à douze mètres de large (Bulletin communal, 1903, t. I, p. 143).
Sur son plan du quartier adopté en 1875, Bordiau scinde l'artère en différents tronçons portant respectivement les noms de rue de la Pacification, square Marie-Louise et avenue Livingstone. En 1881, cette dernière ayant gardé le statut de route d'État, les frais d'aménagement de la voirie sont répartis entre la Ville et l'État : la première se charge des remblais nécessaires aux déplacement, élargissement et exhaussement de l'artère, tandis que le second effectue son pavage (Bulletin communal, 1881, t. II, p. 381). Le terre-plein central est aménagé vers 1883. Enfin, suivant l'arrêté royal du 25.09.1903 (AVB/TP 75471), l'alignement du tronçon situé entre les rues Stevin et Joseph II est modifié, avec création d'un pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. à l'angle de cette dernière, côté pair.
Tout comme bon nombre d'artères du quartier, la rue porte le nom d'un personnage historique. Adoptée par arrêtés du Collège de la Ville de Bruxelles des 14.04 et 15.05.1877, sa dénomination rend hommage au célèbre missionnaire et explorateur écossais qui donna son nom à une ville de Zambie.
L'artère est bâtie, à l'origine, de maisons de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. ou d'inspiration néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., conçues pour la plupart entre 1884 et 1901. Depuis les années 1950, elle a fait l'objet de nombreuses modifications qui l'ont privée de son homogénéité.

Le premier tronçon côté pair est aujourd'hui occupé par l'imposant siège des Assurances Populaires, conçu par les architectes Raoul J. Brunswyck et Odon Wathelet en 1974. Les abords du complexe sont réaménagés selon les plans du bureau d'architecture Groep Planning de 1991, qui établit notamment un café à l'angle de la rue Joseph II. C'est le même bureau qui conçoit, en 1989-1990, les extensions du siège des Assurances dans la seconde moitié de l'îlot, côté rue Philippe le Bon.

À l'emplacement du complexe de Brunswyck et Wathelet s'étendaient à l'origine les bâtiments de la Brasserie Saint-Joseph, propriété de J. F. Van Volxem.

D'allure néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., ils sont conçus pour la plupart avant 1866. En 1910, la partie de la brasserie située à l'angle de la rue Stevin cède la place à un ensemble de trois maisons, celle d'angle ornée d'une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles., conçu par l'architecte Henri Godsdeel.

À leur gauche, une autre aile de la brasserie avait déjà cédé la place, en 1896, à une habitation de l'architecte Édouard Elle. Remplaçant la brasserie, le manège du Tattersall s'installe à une époque indéterminée dans l'îlot (DELIENS, P., 1982, p. 71), lui-même remplacé, dans l'entre-deux-guerres, par un garage portant le même nom. Ce garage occupait une bonne part de l'îlot, dont une large parcelle à front de l'avenue Livingstone ainsi qu'une longue bande de terrain allant de la rue Joseph II à la rue Stevin.

Côté impair, le premier tronçon de l'avenue a fait l'objet, vers 2000, d'une opération de façadisme. Elle succède à deux projets de 1986 et 1987, restés sans suite, qui prévoyaient la démolition de tout l'ensemble et la construction d'un complexe hôtelier d'inspiration postmoderneLe style postmoderne (à partir de 1980 environ) est un courant architectural né en réaction au modernisme, remettant au goût du jour certaines formes ornementales issues de l’architecture du passé (classicisme, Art Déco, etc.).. Entre deux nouveaux immeubles d'angle, subsistent les façades de huit maisons, cinq éclectiquesStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., les nos 5 à 13, conçues en ensemble en 1898 par l'architecte Émile Dewé pour son propre compte, et trois d'inspiration néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., les nos 15-17, 19-21 et 23-25, dessinées en 1897 par l'architecte J. Naert.

Dans le second tronçon côté pair, deux maisons ont été remplacées par des immeubles à appartements de 1952 (no 24) et 1959 (no 26). Côté impair, le no 33 est conçu en 1928 comme annexe à la maison formant l'angle avec le square (voir no 79 square Marie-Louise).
Archives
AVB/TP 71655 (1883), 75471(1965) ; 1-27 : 95028 (1986), 94525 (1987) ; 5 à 9 : 13756 (1898) ; 6-10 : 13760 (1883), 13763 (1896), 49 (1910), 83731 (1974), 86006 (1974), 94126 (1991) ; 11, 13 : 13757 (1898) ; 17 à 25 : 2748 (1897) ; 24 : 63151 (1952) ; 26 : 69830 (1959) ; 33 : 35094 (1928) ; 1-9 rue Philippe le Bon : 94859 (1898), 95328 (1990).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1861, t. I, pp. 159-167 ; 1877, t. I, p. 315 ; 1881, t. II, p. 381 ; 1903, t. I, pp. 143-145.
AVB/PP 953 (1875), 956-957 (1879).
Ouvrages
DELIENS, P., Rond-Point Schuman. Histoire du quartier Nord-Est à Bruxelles, d'Ambiorix à nos jours, Paul Deliens éd., Bruxelles, 1982, pp. 34, 71.
CABUY, Y., DEMETER, S., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles. 12. Bruxelles Quartier Nord-Est, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Direction des Monuments et des Sites, Musées royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, 1997, p. 31.
Abréviations | Recherches et rédaction : Caroline Berckmans, 2006-2008.