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  • Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
  • Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

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  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 36269
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Description

Complexe de bâtiments industriels entamé en 1912 par l’architecte J. Rosschaerts pour la Filature de laines Unwin Frères.

Histoire
À l’emplacement de ces bâtiments, on signale dès 1903 la présence de deux usines textiles: le Lavoir de laines de Bervoets-Wielemans et la société Unwin Fréd. Filature de laine peignée. C’est cette dernière qui assure le développement du site: dès 1912, elle fait construire l’actuel bâtiment A (architecte J. Rosschaerts), constitué d’une structure en béton (Bétons armés Hennebique) derrière une façade en briques. La société SA Filatures Unwin Frères y travaille jusqu’en 1929. Vers 1930-1935, c’est la société La Vesdre SA peignage et la filature de laine qui occupe les bâtiments. On ignore toujours s’il existait des liens entre les deux entreprises. En tout cas, il est établi que la société La Vesdre SA a ses origines à Verviers, qu’elle a ouvert des filiales à Bruxelles et à Leyde (La Vesdre Woolindustrie en 1934) et qu’elle est restée active à Bruxelles jusqu’en 1969.

Description
Bâtiment A le long de la rue des Goujons. Structure en béton (Bétons armés Hennebique) réalisée par l’entreprise de construction Henri Smits-Valcke. Façade en briques de quatre niveaux et 26 travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (axes de fenêtres) divisée par deux sur 13 segments scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. plat. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue et éléments en similipierre (linteaux et harpes), sous toit plat.

Par étage, vastes surfaces, ici et là cloisonnées par des murs intérieurs en briques et/ou en ciment. Les colonnes d’origine en fer (ou en fonte) ont été partiellement coffrées ou remplacées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en béton.

Extension de la façade arrière du bâtiment A construite entre 1944 et 1953 pour remplacer un bâtiment en forme de U sous bâtièreToit à deux versants.. Bâtiment en briques de cinq niveaux avec rez-de-chaussée élevé accessible par la cour actuelle. Grandes ouvertures rectangulaires à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. en béton , châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers conservés sauf au quatrième étage, où les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ont été transformées en deux fenêtres rectangulaires couplées. Structure en béton. Par étage, vastes surfaces, ici et là cloisonnées par des murs intérieurs en briques et/ou en ciment.

Perpendiculaire, le bâtiment B est allongé, dans un style moderniste plus prononcé de l’après-guerre (construit entre 1944 et 1953). À l’origine, trois étages avec une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée à niveaux décalés, surélevée jusqu’au même niveau entre 1953 et 1971. Au no1A de la rue de la Petite Île 1A, façade en briques jaunes soignée de caractère monumental. Rez-de-chaussée à arc déprimé avec fenêtres couchées et grille soignée, porte grillagée à droite. Travée d’entrée à la verticalité exacerbée par une fenêtre haute avec meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. en briques pour éclairer l’escalier. Étages de droite éclairés par trois grandes fenêtres groupées avec trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. en ciment. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers de caractère industriel préservé, béton armé à l’extérieur, doublés de petits-fers à l’intérieur. Façade latérale côté ouest complètement cimentée et partiellement ouverte avec des fenêtres couchées sur les trois premiers étages; quatrième étage aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en briques. Le long de la cour intérieure, façade intérieure jusqu’à la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., correspondant à la cage d’escalier en briques jaunes et aux fenêtres couchées étroites. Ensuite, au rez-de-chaussée, façade en briques quasi aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. (et peinte en blanc) pourvue d’une porte cochère et de quais de déchargement. Aux deuxième et troisième étages, grandes fenêtres couchées avec meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. en briques étroit et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers en béton armé préservé. Dernier étage totalement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..

Intérieur avec structure en béton apparente. Par étage, vastes surfaces, ici et là cloisonnées par des murs intérieurs en briques et/ou en ciment. En direction de la rue des Goujons, le bâtiment se resserre pour rejoindre le groupe de bâtiments D. Ce dernier, construit vers 1910, est constitué de deux ou trois bâtiments regroupés situés au 154 de la rue des Goujons. Le premier bâtiment, sur la gauche, adossé au bâtiment B, est une construction en briques de deux étages sous toit plat comptant sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la dernière étant une large travée d’entrée avec porte cochère, et une fenêtre sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à l’étage. Les six autres travées sont totalement aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., scandées d’arcs surbaissés au rez-de-chaussée et rehaussées de fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à l’étage, bordées de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre blanche ou en similipierre. Le deuxième bâtiment, également en brique et à deux étages, est conçu comme un logement composé de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. avec entrée à la deuxième. Ouvertures rectangulaires au rez-de-chaussée avec encadrement en pierre bleue. Étage avec fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné.. Dernière travée légèrement en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général..

Intérieur totalement négligé, adapté et transformé à plusieurs reprises selon les besoins de l’utilisation du bâtiment. La porte cochère du premier bâtiment donne accès à une route étroite. Les six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur la droite ont été complètement éliminées et partiellement démolies. Une passerelle mène du bâtiment B au deuxième bâtiment du groupe D.

Le long de la rue de la Petite Île, mur de clôture élevé en brique avec soubassement en pierre bleue. Scandé de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. avec dalle de couverture en pierre bleue. Surfaces murales aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Les similitudes architecturales laissent penser à une construction simultanée à celle du bâtiment A (vers 1910). Le long de la cour intérieure, traces de construction de bâtiments industriels sous shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. (entre 1930/1935 et 1944, les anciens bâtiments existants ayant été prolongés jusqu’au mur de clôture), et disposition perpendiculaire à la rue de la Petite Île. Ces bâtiments ont été démolis après 1971.

L’ensemble situé au 152-154 de la rue des Goujons et au 1A de la rue de la Petite Île est sans conteste un témoignage précieux — l’un des derniers — du caractère et de la présence industriels (divers) dans la rue des Goujons. Cette industrie a prospéré dès la fin du XIXe et durant la première moitié du XXe siècle. L’emplacement de la Petite Senne y a également contribué.

Sources

Archives
Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdiv. 47: Belgique — de 1910 à 1919. Objet BAH-24-1912-09698. Filature de laines Unwin Frères, Anderlecht (Belgique). 1912