Typologie(s)

établissement scolaire

Intervenant(s)

Louis Ernest S'JONGHERSarchitecte1910

Styles

Éclectisme
Art nouveau

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2014, 2019

id

Urban : 37028
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Description

Complexe scolaire de style éclectique, conçu en 1910 par l’architecte communal Louis Ernest S’Jonghers, inauguré en 1914 et agrandi d’une aile moderne dans les années 1970-1980, peut-être sur les plans de l’architecte C. Woerl, qui signe des avant-projets en 1960.

La construction originelle, à trois niveaux sur cave-hautes, adopte un plan en U coudé à gauche à ses extrémités, en bordure de la rue des Goujons. Elle présente, rue Georges Moreau, un vaste préau flanqué de deux corps légèrement plus élevés, celui de droite servant notamment d’entrée principale, celui de gauche de gymnase. Les ailes de classes, de longueur inégales, sont dotées de couloirs en façade extérieure, dégagements qui se relient derrière le préau. Une cage d’escalier transversale les coupe chacune, dans un même axe. Une cour de service avec haute cheminée de chaudière se blottit contre l’aile gauche, à front de la rue des Goujons. Avant la construction de l’aile moderne, la cour de récréation était jadis clôturée d’un mur de ce côté, contre lequel s’adossait une batterie de sanitaires. La quasi-totalité des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre a été remplacée et la couverture des toitures, déjà prévue en zinc par l’architecte, a été entièrement renouvelée dans ce matériau.

Corps à front de la rue Georges Moreau

Le préau s’ouvre largement sur le gymnase, le premier pouvant servir de salle de spectacle, le second, surélevé, de scène. La porte gauche du corps d’entrée livre un accès central à l’espace du préau. Le couloir du rez-de-chaussée, interrompu par un petit bureau, dessert la salle et l’ouvre sur la cour. Enfin celui du premier étage offre une série de balconnets pour les spectacles.
Les trois élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. à rue présentent une maçonnerie de briques jaunes, rehaussée de pierre bleue.
La façade du préau s’élève sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages rustiques; elle aligne sur un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d’appui à petites consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., sept hautes fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métallique, liées par des impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de pierre; leur embrasureEspace intérieur d’une baie., à légère avancée, sont en briques blanches. Le registre d’allège est ponctué de trous d’aération rectangulaires, à encadrement de pierre. La corniche de bois du toit pose ses modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. rainurés sur de petites consoles en briques jaunes sur fond de blanches. La façade arrière, qui appartient aux couloirs de liaison précités, s’inscrit parfaitement dans l’ordonnance de celles des ailes de classes et est décrite plus loin. La bâtière du préau, à charpente métallique, se décroche en lanterneau longitudinal à jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. latéraux; le toit des couloirs est un appentis indépendant.
Les façades des corps latéraux, de composition similaire, s’assortissent à celle du préau, mais ici les bossages du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. sont en pierre de taille. Leur premier niveau est marqué par trois bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., le supérieur surligné d’un bandeau saillant d’entre-niveaux.
Au corps droit s’ouvrent deux grandes portes identiques à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre et encadrement harpé à triple clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. saillante; elles flanquent la fenêtre rectangulaire, sous corniche et également harpée, d’une loge de concierge. Le corps gauche est percé d’une porte plus modeste, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. et à encadrement analogue aux précédents. Les seconds niveaux alignent trois hautes baies à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. en retrait sur une embrasureEspace intérieur d’une baie. de briques blanches. Leur registre d’allège en pierre, peu élevé, s’inscrit entre le bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d’entre-niveaux précité et celui des appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas.. Les linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sont sculptés d’un disque et de guillochis, les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de feuilles et d’enroulements noués. L’entablement terminal pose directement sur les linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie.: architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. de pierre, frise de briques nue et corniche de bois à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du corps d’entrée groupent les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre de deux niveaux de hauteur progressive; ceux du bas s’ouvrent sous un linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., ceux du haut sur une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de bois à panneaux. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du gymnase, à châssis métalliques, sont coupées d’une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., en écho à la division des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du corps opposé.
Les toits sont en bâtièreToit à deux versants.. Celui du gymnase, à charpente métallique, portait jadis un lanterneau. Celui de droite est plus complexe vu la présence d’une courette à l’angle gauche: la bâtièreToit à deux versants. est ici asymétrique et en L; la courette surmontait, à l’origine, une bibliothèque au rez-de-chaussée, sommée d’une verrière à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. (supprimée au profit d’une plateforme).

Ailes arrière

Les façades des ailes de classes sont en briques rouges, celles sur cour et sur rue rehaussées de briques jaunes et de pierre bleue. Les toitures sont en bâtière aplatie, coupées de deux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et bordées d’une corniche de bois
La façade des couloirs à l’arrière du préau aligne sept arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., qui inscrivent les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des deux premiers niveaux, celles du rez-de-chaussée sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., dont deux portes. Au troisième niveau, dans l’axe des trumeaux des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., se succèdent huit fenêtres à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sur coussinets de pierre, les deux extrêmes plus étroites, les autres divisées par une colonnette de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Les briques jaunes sont utilisées pour quelques chaînes et pour les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. de pierre et les embrasuresEspace intérieur d’une baie. des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., d’autres pour dessiner des pointillés aux allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. et sous la corniche. Les écoinçons sont piqués d’une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. de pierre à disque.
Les façades sur cour des ailes groupent chacune, avant leur coude, plusieurs travées de trois fenêtres par classe: deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. pour l’aile gauche, suivies de la cage d’escalier, quatre pour l’aile droite, de part et d’autre de la cage correspondante. Après le coude, la première aile compte encore une travée au-delà d’un réduit, la seconde deux classes, la dernière plus étroite. Les cages d’escalier s’ouvrent dans un léger avant-corps d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., à quatre niveaux. Leur porte à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. s’inscrit dans un encadrement de pierre plus élevé, à montants harpés et corniche; leurs fenêtres ont un linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sur sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. de pierre. Quant aux fenêtres des classes, elles partagent un même linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., de fer également et sur mêmes coussinets. L’animation apportée par les briques se fait ici plus simple: bandeaux de liaison des fenêtres, arcs de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager., encadrement des trous d’aération.
Les deux façades sur rue prolongent les ordonnances précédentes. Elles comptent chacune deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.; les extrêmes à gauche ou à droite, logent une entrée et des fenêtres de couloir. Les autres travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en légère avancée et correspondant aux dernières classes, présentent des fenêtres à deux colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., sauf au rez-de-chaussée où, pour des raisons de sécurité, les triples fenêtres sont factices, plus courtes et sans linteau. Le nom de l’école devait y être inscrit, dans les deux langues. La fausse-baie de l’aile droite est intacte, celle de l’aile gauche a été percée tardivement sur le modèle de celles des étages. Les deux portes à rue sont identiques: encadrement de pierre à entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. frappé d’une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement.. Les briques jaunes dessinent ici le même décor que côté cour.
Les couloirs arrière qui desservent les classes sont éclairés par de simples baies à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sur sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits., distribuées en travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. régulières. Seule la portion d’élévation de l’aile gauche dégagée par la cour de service, et donc visible depuis la rue, a bénéficié d’un décor de briques jaunes. La façade correspondante de l’aile droite n’a reçu aucune animation.

Intérieur

Les menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. intérieures de l’école, en pitchpin, sont en grande partie conservées. Certaines classes témoignent encore de leur aménagement d’origine, entièrement conçu par l’architecte. De même, quelques meubles dessinés par celui-ci sont encore utilisés çà et là.

Préau et gymnase

Le préau est une vaste salle ouverte sur deux niveaux de couloir, l’ensemble aux murs enduits à faux-appareil, sur une haute plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. de marbre beige. La salle est couverte d’un berceau en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., en briques apparentes, coupé de lunettes, renforcé de doubleaux sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et percé de cinq contre-lanterneaux rectangulaires. Doubleaux et encadrements des contre-lanterneaux sont en béton (?) enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., les arêtes des lunettes sont enduites également, en dents de scie. La structure métallique des contre-lanterneaux insère des verres clairs et des verres de bordure jaunes.
L’élévation de la salle côté couloirs superpose deux rangs de sept arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., celles du rez-de-chaussée en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., celles de l’étage en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Toutes ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont libres sauf les deux centrales du rez-de-chaussée, qui clôturent un bureau. Les arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. de l’étage sont précédées d’un balconnet à grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. ouvragé.
Les sols de la salle et du couloir voisin sont revêtus de carreaux beige, gris et rouge, formant des compositions géométriques. Le sol du couloir de l’étage est, lui, couvert d’un granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. encadré d’une mosaïque de marbre en damier blanc et rouge, à filets noirs.
L’élévation côté corps d’entrée est percée, sous une grande arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en anse de panier, de la baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. de même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. d’un dégagement lié au vestibule de l’entrée à rue. Cette baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. est flanquée de deux fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., à petits-bois, celle de gauche éclairant l’ancienne bibliothèque, celle de droite ledit vestibule.
À l’opposé, une grande arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., également en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., ouvre sur le gymnase. Celui-ci montre sa charpente métallique, à deux fermes sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de pierre. Son élévation côté classes est percée d’une porte vers le couloir inférieur et de trois fenêtres du couloir supérieur.

Escaliers et couloirs

Les trois escaliers sont identiques: escaliers tournants à jour étroit (plus large au corps d’entrée), volées métalliques à marches de bois, rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à barreaux droits et mains-courantes rondes en bois. Paliers et repos, sur structure métallique également, sont revêtus de carreaux blancs et gris, en damier, certains avec bordure rouge. Il en est de même pour les couloirs des classes.

Classes

Elles sont rectangulaires, rythmées de lattes en bois et coupées aux angles par des conduits d’aération. Leur sol est carrelé et leur plafond bordé d’une gorge. Deux allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. abritent un radiateur. Les fenêtres sont pourvues de stores. L’équipement est en pitchpin: estrade avec avancée pour le bureau de la maîtresse, lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. en retour sur les angles coupés et insérant une plaque de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. pour patère et porte-parapluie d’un côté, lavabo de l’autre, enfin quatre tableaux noirs pivotants. Contigus à la porte d’entrée, trois tableaux d’affichage. À l’arrière, entre deux cadres, se dresse une armoire-bibliothèque. Quatre rangées de bancs en vis-à-vis, perpendiculaires à l’estrade, pouvaient, dans la plupart des classes, réunir 56 élèves. Deux classes conservent une partie de ces aménagements.

Sources

Archives
ACA/Propriétés communales.
ACA/Urb. 41203bis (16.02.1960).
AGR, T148, Gouvernement provincial de Brabant, Plans du Service technique des Bâtiments, inv. nos 2767 (1911) et 2768-2778 (1913).
Archives de l’Institut Marius Renard.

Ouvrages
Anderlecht, ses écoles, ses institutions complémentaires de l’école, ses œuvres protectrices de l’enfance, Impr. J. De Vroegh, Anderlecht, 1922, pp. 6, 22.
JURION-DE WAHA, Fr., La mémoire des pierres. Découvrez l'architecture scolaire à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1987, pp. 105-106.