Typologie(s)

immeuble à appartements
rez-de-chaussée commercial
atelier (artisanat)

Intervenant(s)

Raymond MOENAERTarchitecte1913

Edmond DELUNEentrepreneur, architecte1914

Styles

Beaux-Arts

Inventaire(s)

  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016, 2019

id

Urban : 35048
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Description

Immeuble de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., à usage de commerce au rez-de-chaussée et de logement à l’étage, avec ateliers arrière, conçu en 1913 par l’architecte Raymond Moenaert et construit en 1914 par l’entrepreneur Edmond Delune, pour le fabricant de savon Désiré Leclercq. À sa gauche, menant jadis au no 50 rue Gheude (voir ce numéro), entrée cochère de même style, conçue en 1933 par l’architecte G. Vuille pour les Brasseries Impérial, alors propriétaires du complexe.

Historique

Le no 35-37 remplace la partie gauche de l’ancienne savonnerie d’Édouard Quanonne, beau-père de Désiré Leclercq. Implantée dans la rue dès 1870, cette entreprise occupait les actuels nos 33 et 35-37. La partie droite de la savonnerie fut également acquise à la veille de la Première Guerre mondiale, par la manufacture Socquet (voir no 33). En 1921, le no 35-37 est investi par les Établissements Wittouck, fabrique de liqueurs, qui rachètent le bâtiment trois ans plus tard. La fabrique se développe alors également à l’arrière, au no 50 rue Gheude, un magasin de 1874 accessible par un passage cocher au no 39 rue De Meersman. En 1928, le complexe est repris par les Brasseries Impérial, qui font profondément transformer cette année-là le magasin rue Gheude (voir no 50) pour y établir garage et bureau (architecte Clément Huberty). En 1933, elles font réaménager le passage carrossable du no 39 rue De Meersman (architecte G. Vuille). Le no 35-37 est actuellement désaffecté et l’accès, par le no 39, au bâtiment rue Gheude a été condamné.

Description

Au no 35-37, bâtiment à rue de deux niveaux sous toiture mansardée. Façade en briques rouges, rehaussée de pierre blanche et de pierre bleue. À gauche, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée en décalage, en retrait aux étages. À droite, au rez-de-chaussée, fenêtre d’un bureau, large devanture à porte latérale et entrée carrossable. Devanture et entrée sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., le premier épais et sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc.. À l’étage, composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. entre deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sur culot: deux pans de mur en retrait percés d’une fenêtre à corniche cintrée, séparés par une logette de plan trapézoïdal, à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de maçonnerie et superstructure de bois à corniche. Porte et fenêtre la flanquant sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. continue. Corniche terminale sur multiples consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. géométriques. Brisis couvert d’ardoises en écailles et percé de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Éléments de pierre à décor de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. et blasons. Porte à grille et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. des étages à petits-bois conservés.
À l’intérieur, au rez-de-chaussée, bureau et magasin à l’avant, ce dernier donnant accès à un large local avec «rayons» à l’arrière.

À l’arrière, atelier sous bâtièreToit à deux versants. parallèle à la rue, bordé à l’origine sur trois côtés par une mezzanine. Entre les deux bâtiments, contre le mitoyen gauche, corps sous toit plat, jadis à usage de petit atelier au rez-de-chaussée, ouvert sur le magasin, et de dépôt à l’étage, relié à un bureau à l’avant.

Au no 39, passage carrossable couvert en 1933 d’une toiture en bâtièreToit à deux versants. à charpente métallique. Conçue pour s’accorder à celle du no 35-37, façade en briques rouges, rehaussée de simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. d’Euville, présentant en partie supérieure les mêmes pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. que sa voisine. Large porte rectangulaire (renouvelée). Couronnement chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe..

Sources

Archives
ACA/Urb. 185 (08.04.1870); 35-37: 14151 (03.04.1914); 39: 25848 (29.08.1933).

Ouvrages
JACOBS, Th., Savonnerie Leclercq, Bruxelles Fabriques-Urban.brussels, 2019.

Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Donny (rue)», 1920, 1923.