Typologie(s)

usine
hôtel particulier
atelier (artisanat)
entrepôt

Intervenant(s)

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Scientifique
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016, 2019

id

Urban : 37090
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Description

Ancien complexe industriel comprenant un hôtel particulier néoclassique des environs de 1870, un atelier arrière érigé vers 1902 et d’anciens hangars de 1923.

Historique

Fondée en 1836, la Manufacture Générale d’Instruments de Musique Mahillon & Co devient, à la fin du XIXe siècle, la plus grande fabrique manufacturière d’instruments de musique en Belgique. Implantée chaussée d’Anvers, alors à Molenbeek-Saint-Jean, l’entreprise déménage vers la chaussée de Mons vers 1902. Elle s’installe dans une propriété comprise entre la rue de Biestebroeck et le quai du même nom. À front de rue se trouve un hôtel particulier néoclassique suivi d’un mur de clôture avec entrée entre piliers. La manufacture fait ériger un vaste atelier arrière, occupant toute la largeur de la parcelle. Un jardin s’étend côté rue, bordé par une cour devant l’atelier, où se dresse une cheminée. En 1903, une écurie et un hangar sont érigés dans la cour. En 1908, une véranda-serre à toiture vitrée incurvée accolée à la façade arrière de l’habitation est remplacée par une annexe à usage de bureau sous toit plat. L’année suivante est conçue une loge de concierge contre le mur de clôture, juste à droite de l’entrée (architecte L. Bertaux). Après 1920, le complexe est repris par les Établissements H. Pirson et Cie, spécialisés en fournitures scolaires. En 1923, ceux-ci font ériger sur la moitié droite de la parcelle un hangar métallique à trois bâtièresToit à deux versants. parallèles, qui intègre la loge de concierge. En 1939, la Société Belge Reineveld, spécialisée en machines pour blanchisseries et teintureries, fait modifier en façade les deux travées arrière du hangar. La loge sert de magasin, tandis qu’une nouvelle loge a été érigée contre l’habitation. L’écurie sert de réfectoire et la cheminée est toujours en place, bien que désaffectée. En 1976, les architectes P. Evrard & L. Piryns percent deux vitrines de part et d’autre de l’entrée, éclairant les deux anciennes loges, devenues salles d’exposition. Avant 1996, un corps bas implanté entre l’habitation et l’atelier. Sans doute en 2004, le mur de clôture est modifié et surhaussé et la vitrine de gauche transformée en porte de garage. Jusqu’en 2019, le complexe était occupé par un concessionnaire de motos.

Description

Ancien hôtel particulier à trois façades et trois niveaux, dont un d’entablement, sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et terrasse faîtière. Haut entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à tables écornées et consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ouvragées; corniche conservée.
Côté rue, façade de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, jadis à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. au rez-de-chaussée. À la première, porte percée dans le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., sans doute en 2004. Fenêtres à appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de cave à triple jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. ovale. Trous de boulin à encadrement de pierre carré.
Façade latérale de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la première aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., marquée par un avant-corps au rez-de-chaussée. Niveaux supérieurs aujourd’hui recouverts d’un bardage. Entrée axiale, précédée d’un escalier de pierre bleue de plan trapézoïdal, à rampes pleines à Éléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon..
Façade arrière de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., encore devancée par l’avant-corps de 1908.

Intégré dans un nouveau mur de clôture, portail à piliersSupport vertical de plan carré. carrés à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. (doublée d’une plaque).

Atelier de trois niveaux sous toiture en bâtièreToit à deux versants.. Ossature métallique apparente formant un quadrillage de poutrelles, à remplissage de briques. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. jadis en ciment armé à multiples divisions. Certaines baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. murées en façade arrière.
À l’intérieur, à chaque niveau, plateau marqué par une rangée de piliersSupport vertical de plan carré. de fonte. Plafonds à voussettes de briques. Escalier métallique. Puits technique pour le levage.

Sources

Archives
ACA/Urb. 9012 (08.08.1902), 9699 (22.12.1903), 10688 (16.02.1906), 11678 (06.02.1908), 12057 (02.02.1909), 18241 (22.05.1925), 30902 (18.08.1939), 44849 (15.09.1976), 45933 (04.06.1985), 49950 (27.09.2004).

Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Anderlecht 2. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 136.

Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Anvers (chaussée de)», 1901.
Almanachs du Commerce et de l’Industrie, «Mons (chaussée de)», 1903, 1920, 1923, 1946.

Cartes / plans
POPP, P. C., Plan parcellaire de la commune de Anderlecht. Développement du village et des Hameaux de Cureghem, de Vee Weide et het Eiland, début des années 1860.
VANDERSTRAETEN, Th., Carte topographique et hydrographique du territoire de l'agglomération bruxelloise – Services des Eaux, 1879 (AVB/PP 671).
Commune d’Anderlecht. Projet des travaux d’appropriation à exécuter le long du Canal de Charleroi lors de la mise à grande section de cette voie navigable – Partie comprise entre l’écluse no 53 et le pont de la chaussée de Mons, 1900 (ACA/Urb.).